mercredi 8 février 2017

La Mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof

La Mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof
Avec François Cluzet, Denis Podalydès, Sami Bouajila,  Simon Abkarian, Alba Rohrwacher
Français, Belge - Date de sortie  11/01/2017


Synopsis

Deux ans après un « burn-out », Duval est toujours au chômage. Contacté par un homme d’affaire énigmatique, il se voit proposer un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Aux abois financièrement, Duval accepte sans s’interroger sur la finalité de l’organisation qui l’emploie. Précipité au cœur d’un complot politique, il doit affronter la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets.


Mon avis

La descente aux enfers de Duval (François Cluzet), pris en tenaille bien malgré lui entre les services secrets, les magouilles politiques et la police judiciaire, offre un premier long métrage assez réussi qui n'est pas sans rappeler les thrillers d'espionnage des années 70.  Privilégiant l'atmosphère trouble, le climat anxiogène et paranoïaque à l'action effrénée, le film reste au plus près de son personnage principal, tout en étant porté par une mise en scène soignée et un scénario bien ficelé avec son lot de surprises mais sans être trop compliqué à suivre (ce qui  n'est pas toujours mon cas dans les films d'espionnage, qui finissent souvent  par me perdre à force de révélations et autres rebondissements).

Faut-il souligner l'interprétation remarquable de François Cluzet ? L'acteur se met une nouvelle fois admirablement au service de son personnage, incarnant un homme ordinaire pris dans l'engrenage de forces supérieures, dépassé et subissant les évènements dans un tourbillon de mensonges et manipulations diverses, jusqu'au dernier moment où il reprendra les rênes de son destin.  Denis Podalydès m'a également totalement convaincue dans un rôle à contre-emploi, puisqu'il incarne toute la froideur et la détermination du pouvoir absolu. Pas question pour autant d'oublier l'acteur Simon Abkarian, qui nous livre une excellente prestation. Quant à l'actrice Alba Rohrwacher, elle n'a qu'un petit rôle assez cliché à défendre, et c'est dommage. Pour mieux se rendre compte de son énorme potentiel, je vous renvoie au film Hungry Hearts de Saverio Costanzo. On notera la grande différence d'âge entre Alba Rohrwacher (37 ans) et François Cluzet (61 ans), malheureusement encore et toujours très habituelle dans le septième art. Faut-il à ce point faire preuve d'une folle imagination pour envisager qu'une femme de plus de 50 ans puisse séduire un homme de plus de 60 ans ? Marre de voir ce genre de cliché au cinéma ! Voilà pour mon petit coup de gueule du jour.

Ce premier long métrage de Thomas Kruithof ne laisse pas indifférent. Un réalisateur à suivre.



2 commentaires:

  1. Je n'y ai pas cru un instant.
    Rien ne tient.

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    Réponses
    1. Je trouve au contraire qu'il se tient pas mal pour un premier film. Maintenant, de là à y croire... si je ne retenais que ce critère, beaucoup de films passeraient à la trappe.

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