dimanche 31 mai 2015

Bilan du mois de mai 2015

Films & Documentaires


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La Grande Bellezza (2013) de Paolo Sorrentino  ❤
La Tête haute (2014) d'Emmanuelle Bercot ❤
Mad Max : Fury Road (2014) de George Miller ❤
Habemus Papam (2011) de Nanni Moretti ❤
La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons, 1946) de Orson Welles ❤
L'Homme-léopard (The Leopard Man, 1943) de Jacques Tourneur  ❤



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Le Labyrinthe du silence (Im Labyrinth des Schweigens, 2014) de Giulio Ricciarelli
L'étrange pouvoir de Norman (ParaNorman, 2012) de Sam Fell
Une journée particulière (Una giornata particolare, 1977) de Ettore Scola
Conversation secrète (The Conversation, 1974) de  Francis Ford Coppola
Les Innocents (The Innocents, 1961) de Jack Clayton
Comme un torrent (Some Came Running, 1958) de Vincente Minnelli
Le Jardin du diable (Garden of Evil, 1954) de Henry Hathaway


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American Sniper (2014) de Clint Eastwood
Mange tes morts ( 2014) de Jean-Charles Hue
Police sur la ville (Madigan, 1968) de Don Siegel
La dame de Shanghai (The Lady from Shanghai, 1948) de Orson Welles



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La Rançon de la gloire (2013) de Xavier Beauvois
Des gens qui s'embrassent (2013) de Danièle Thompson
La Dolce Vita (1960) de Federico Fellini


Romans & Nouvelles


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Le testament du fils prodigue de Soma Morgenstern, Étincelles dans l'abîme vol. III - 1950 
Nouvelle : Pas après minuit (Not After Midnight ou Don't Look Now, 1971) de Daphne du Maurier
Nouvelle : La Dame au petit chien (1899) d'Anton Tchekhov 
Nouvelle : Les mouches d'automne (1931) de Irène Némirovsky
Nouvelle : Les oiseaux (The Birds, 1963) de Daphne du Maurier
Un été à Willowglen (1984) de Janet Frame, Un ange à ma table vol. II   
Le messager (1984) de Janet Frame, Un ange à ma table  vol. III  
La Tour d'écrou (The Turn of the Screw, 1898) de Henry James 


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Vide-Grenier (2015) de Patrick McGuinness
Bilqiss (2015) de Saphia Azzeddine
Villa Amalia (2006) de Pascal Quignard  
Nouvelle : Le vieux chevalier errant (1934) de Karen Blixen


Documentaires

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Around the World with Orson Welles (1955)

          Episode 1 & 2 : Le pays basque (pas encore vu)
          Episode 3 - Retour à Vienne
          Episode 4 : Saint-Germain-Des-Prés
          Episode 5 - Chelsea Pensioners
          Episode 6 : Corrida à Madrid





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This is Orson Welles par Julia & Clara Kuperberg
Marcello Mastroianni, l'Italien idéal par Emmanuelle Nobécourt
Histoires de cinéma, Episode 1 : Le cinéma peut-il se passer du roman ? par Florence Platarets  et Xavier Villetard
Sur les traces de Victor Hugo par Joachim Desmedt



Expositions, Monuments, Musées 

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Le Colisée, le Palatin et le Forum Romain
Les Catacombes de Saint-Sébastien, la Basilique Saint-Sébastien et les aqueducs historiques du parc régional de la voie Appienne (Rome)
La Galerie Doria Pamphilj (Rome)
Les musées du Capitole (Rome)







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Les Musées du Vatican, la Chapelle Sixtine et la  Basilique de Saint-Pierre (Rome)
L'Empire du Sultan,  Le monde ottoman dans l'art de la Renaissance au Bozar de Bruxelles


Vide-grenier de Patrick Mcguinness

Quatrième de couverture :

Fils de diplomate qui a beaucoup voyagé à travers le monde, enseignant à Oxford, Patrick McGuinness a un lieu de mémoire secret. C’est la ville de Bouillon, en Belgique, où se trouve la maison de sa grand-mère. Il y est allé enfant, il n’a cessé d’y revenir, il y retourne à son tour avec ses propres enfants. Bouillon, si proche de Charleville, où Rimbaud a vu le jour, de Sedan, où l’armée française a été défaite par les troupes prussiennes en 1870. Bouillon, ville de deux mille habitants qui a jadis été au cœur de l’Europe et a vu naître le chef du parti collaborationniste belge pendant la Deuxième Guerre mondiale. Bouillon avec son pittoresque de murs où d’antiques « réclames » vantent la Mandarine Napoléon, Bouillon où se parlent deux langues, la flamande et wallonne (« en Belgique, même les moines trappistes doivent choisir dans quelle langue se taire »), bouillon de culture et de rêverie. C’est dans ce grenier de sa mémoire que se nourrit l’imagination de l’écrivain.

Citations :

[p. 72] On venait voir Lucie de toute la région avec des photos de robes et de manteaux découpées dans les magazines de mode, et elle les réalisait. J’étais fasciné par la disproportion entre le travail et sa valeur : comment le labeur d’un être humain pouvait-il coûter moins cher que celui d’une usine ? L’ironie, c’était que les personnes qui s’enrichissaient et congédiaient des ouvriers parce que les machines pouvaient exécuter les tâches à leur place étaient celles-là mêmes qui, quand il s’agissait de leurs propres affaires, préféraient le fait main. Le pensais-je alors ? Certainement pas, mais aujourd’hui je me rends compte que je le savais avant de l’avoir pensé. 

@Patrick Mcguinness

[p. 73] Toutes ces choses ont disparu, et les gens aussi, mais les odeurs sont toujours là. Tout est là qui continue, dans la doublure secrète du temps.

@Patrick Mcguinness

[p. 163-164] Un jour, au début des années 1990, j’arrivai à Bruxelles avec un sac plein de cadeaux de Noël. Comme j’avais oublié Lucie, je m’arrêtais dans une galerie commerciale et lui achetai un cadre. Elle aimait la photographie et la maison en est remplie, certaines datant de plus d’un siècle. […] 

Celui que j’offris à Lucie était en noyer et présentait cet effet marbré en vaguelettes que l’on observe sur les marrons frais. Je n’y prêtai pas attention sur le moment, mais, à l’intérieur, il y avait un portrait, deux personnes saines et passe-partout, d’une beauté qui semblait avoir été imaginée par un panel de consommateurs. C’est ainsi que les cadres sont vendus : avec une photo standard – en général un coucher de soleil, un couple ou un chat – pour montrer qu’il fonctionne, et parce que ce serait sinistre d’avoir du vide au milieu. […] Je l’offris à Lucie qui l’admira et me remercia, décrétant qu’elle le garderait dans sa chambre. 

Je ne lui demandai pas ce qu’elle avait mis dedans et je n’entrai jamais chez elle, cependant, je mentirai si je prétendais ne pas avoir pensé que c’était un portrait de moi ou de ma sœur, ou de nous deux. A la mort de Lucie, lorsque je pénétrai dans sa chambre pour la débarrasser, je vis le cadre, en évidence et ciré, mais aussi la photo qu’elle n’avait jamais retirée. Pendant les sept ou huit dernières années de son existence, elle avait dormi avec, à côté de son lit, une image reproduite en série de deux parfaits inconnus. 

Je lui avais offert un cadre, mais elle avait reçu une photo. 


Mon avis :

Un très bon texte sensible et émouvant, d'une mémoire vivante qui se réinvente à chaque souvenir.  Une écriture pour soi mais aussi pour transmettre à ses deux enfants son enfance belge et plus particulièrement bouillonnaise. Pour mieux se rendre compte de ce que nous sommes vraiment. 


☆☆☆☆


Vide-grenier de Patrick Mcguinness, Editions Grasset, 08/04/2015, 272 pages. 

samedi 30 mai 2015

La photo du jour : l'Agent n°15 et Vaartkapoen



Vaartkapoen, le "mauvais garçon", se joue de l'agent n°15, en hommage à l'un des personnages de la Bande Dessinée Quick et Flupke, créée par Hergé.  C'est Tom Frantzen qui est l'auteur de cette statue urbaine, qui a élu domicile depuis 1999 à la Place Sainctelette de la commune Molenbeek-Saint-Jean,  à Bruxelles.




vendredi 29 mai 2015

Un portrait en passant, Notre petit coin de Lawrence Alma-Tadema

Notre petit coin de Lawrence Alma-Tadema, 1873

Lawrence Alma-Tadema, de son vrai nom Lourens Alma Tadema, nait aux Pays-Bas en 1836.  Il décide de s'installer à Londres en 1870 et devient rapidement un artiste de renom international en reproduisant des scènes stylisées de l'histoire ancienne.  Ses personnages respirent la tranquillité, comme dans ce tableau Notre petit coin, qui représente les deux filles du peintre posant dans une pièce de la Townshend house, la maison londonienne familiale.


jeudi 28 mai 2015

Le peintre Felix Nussbaum

Felix Nussbaum est un peintre moderne juif allemand (1904 - 1944). Fuyant le nazisme, il avait trouvé asile en Belgique d’octobre 1937 à juin 1944. Dénoncé par un voisin, il sera déporté dans le dernier train pour Auschwitz, où il mourra gazé. Longtemps resté méconnu, il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands artistes juifs du 20e siècle. 
















mercredi 27 mai 2015

Les aqueducs historiques du parc régional de la voie Appienne (Rome)






Si on ne peut que difficilement manquer de visiter, lors d’une escapade romaine, les Musées du Vatican, la Chapelle Sixtine et la Basilique de Saint-Pierre, ou encore le Colisée, le Palatin et le Forum Romain, on ne peut malheureusement pas non plus éviter la foule de touristes qui s’y rendent chaque jour. Alors si l’envie vous prend de sortir un peu des sentiers battus, je ne peux que vous conseiller de visiter, dans le Sud de Rome, les Catacombes et la Basilique de Saint-Sébastien, ainsi que les aqueducs historiques du parc régional de la voie Appienne.

Traversant de verts pâturages et jalonnée de multiples vestiges, tombeaux et somptueuses villas, la Voie Appienne (Via Appia Antica) est la plus connue des routes antiques partant de Rome. Cette route fut construite en 312 av. J.-C. par Appius Claudius et joignait à l'origine Rome à Capoue, puis ensuite être prolongée jusqu'à Brindisi, où les navires romains mettaient les voiles pour la Grèce et l’Égypte. C’est sur cette route que Spartacus et 6 000 esclaves rebelles furent par ailleurs crucifiés. C’est également à cet endroit que les premiers chrétiens inhumèrent leurs morts dans les catacombes, avec quelques 300 km de galeries souterraines creusées dans le tuf. Je ne vous conseillerai pas de longer cette longue route pavée à pied, tant la circulation y abonde, mais de s’y arrêter en voiture pour visiter quelques vestiges, dont les premiers aqueducs romains. Mais si le cœur vous en dit, vous pouvez toujours louer des vélos au point d’information du parc régional de l’Appia Antica.

lundi 25 mai 2015

La rétrospective Late Rembrandt au Rijksmuseum d'Amsterdam

Fils d’un meunier, le peintre et graveur Rembrandt Harmenszoon Van Rijn est né en 1606 à Leyde et décédé en 1669 à Amsterdam. Une superbe rétrospective des dernières œuvres de Rembrandt fut organisée cette année par le Rijksmuseum, en partenariat avec The National Gallery de Londres. 

Citation

Des œuvre osées, personnelles et intimes. Pendant les dernières années de sa vie, Rembrandt vit des drames personnels et connaît de grandes difficultés financières. Néanmoins, il ne cesse de rechercher un nouveau style de peinture en appliquant des techniques picturales expérimentales et des jeux de lumière puissants. Il parvient à traduire une profondeur émotionnelle dans ces œuvres abouties, qui mettent en lumière la diversité de son talent. Ces tableaux sont des travaux non conventionnels, profonds et intimistes. 

Quelques œuvres choisies : 

Bethsabée au bain de Rembrandt, 1654
Bethsabée au bain de Rembrandt, 1654
Paris, Musée du Louvre

Femme se baignant dans une rivière de Rembrandt, 1654
Femme se baignant dans une rivière de Rembrandt, 1654
Londres, National Gallery

Vieille femme lisant de Rembrandt, 1655
Vieille femme lisant de Rembrandt, 1655
Northamtonshire, Buccleuch Collection, Boughton House

Jacob bénissant les fils de Joseph de Rembrandt, 1656
Jacob bénissant les fils de Joseph de Rembrandt, 1656
Cassel, Staatliche Kunstsammlungen Gemäldegalerie

La conjuration de Claudius Civilis de Rembrandt, 1661-1662
La conjuration de Claudius Civilis de Rembrandt, 1661-1662
Stockholm, Académie royale de Beaux-Arts

Les syndics des drapiers de Rembrandt, 1662
Les syndics des drapiers de Rembrandt, 1662
Amsterdam, Rijksmuseum

Autoportrait de Rembrandt, vers 1663
Autoportrait de Rembrandt, vers 1663
Londres, Kenwood House

Le suicide de Lucrèce de Rembrandt, vers 1666
Le suicide de Lucrèce de Rembrandt, vers 1666
Minnniapolis, Institude of Art

Le suicide de Lucrèce de Rembrandt, détail
Le suicide de Lucrèce de Rembrandt, détail

La fiancée juive de Rembrandt, vers 1667
La fiancée juive de Rembrandt, vers 1667
Amsterdam, Rijksmuseum

Portrait de famille de Rembrandt, vers 1667
Portrait de famille de Rembrandt, vers 1667
Braunschweig, Herzog Anton Ulrich Museum

Le retour du fils prodigue de Rembrandt, vers 1668
Le retour du fils prodigue de Rembrandt, vers 1668
Saint-Petersbourg, Musée de l'Ermitage

L'ultime autoportrait de Rembrandt, 1669
L'ultime autoportrait de Rembrandt, 1669
La Haye, Mauristhuis