samedi 28 février 2015

Un portrait en passant, Buster Keaton


Buster Keaton
Buster Keaton


Bilan du mois de février 2015





* * * *
Oona & Salinger (2014) de Frédéric Beigbeder


* * *
La trilogie du mal de Maxime Chattam : L'âme du mal (2002), In tenebris (2003), Maléfices (2004)
Continents à la dérive (Continental Drift, 1985) de Russell Banks  
Histoires singulières (1979) de Jean Muno 







* * * *
A most violent year (2014) de J. C. Chandor 
Aux sources du Nil  (Mountains of the Moon, 1990) de Bob Rafelson 
Les Yeux noirs (Oci ciornie, 1984) de Nikita Mikhalkov
Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful, 1952) de Vincente Minnelli 
Le Secret derrière la porte (Secret Beyond the Door, 1947) de Fritz Lang 
Madame et ses flirts (The Palm Beach Story, 1942) de Preston Sturges
La Sorcellerie à travers les âges (Häxan, 1922) de Benjamin Christensen


* * *
Une merveilleuse histoire du temps (The Theory of Everything, 2015)  de James Marsh
Bodybuilder (2014) de Roschdy Zem
The Jacket (2005) de John Maybury
Mademoiselle Julie (Fröken Julie, 1950) de Alf Sjöberg
Le crime était presque parfait (The Unsuspected, 1947) de Michael Curtiz
Sérénade à trois (Design for Living, 1933)  d'Ernst Lubitsch


* * (*)
L'irlandais (The Guard, 2011)  de John Michael McDonagh
L'Adieu aux armes (A Farewell to Arms, 1957) de Charles Vidor
Le manteau (Shinel, 1926)  Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg 


* *
Crime et Châtiment (1956) de Georges Lampin
La Fille aux Neuf Perruques (The Girl with the 9 Wigs, 2013) de Marc Rothemund





vendredi 27 février 2015

Bodybuilder de Roschdy Zem


Roschdy Zem, acteur et réalisateur du film, aborde dans son troisième long métrage le monde du culturisme à travers les relations entre un père et son fils, le premier étant obsédé par sa prochaine compétition et le deuxième étant mis en difficulté par des petites frappes de son quartier. Deux personnes qui ne se connaissent pas mais qui vont apprendre à s’apprivoiser.

Pour ce faire, il a la très bonne idée de faire appel non pas à des acteurs mais à de véritables culturistes, dont Yolin François Gauvin, qui joue le rôle du père et qui fut dernièrement champion du monde de bodybuilding en 2013. Ce que le réalisateur perd dans la finesse et la qualité d’interprétation de non-professionnels est du coup largement compensé par la véracité de ces corps bodybuildés, franchement impressionnants.

Un monde à part que la plupart d’entre nous connaissons très mal mais pour lequel on ne peut s’empêcher de concevoir de solides préjugés, genre tout dans les muscles et rien dans la cervelle. Il n’empêche, nous pourrions presque comparer ces culturistes à des artistes qui sculptent leur corps en s’imposant une discipline de fer, tout en ne perdant jamais l'objectif ultime, à savoir exposer leur corps (leur œuvre) lors de compétitions, même si le plus grand adversaire n'est autre que soi-même. Un autre aspect intéressant du film est de démontrer l’absence de la recherche du gain et de la rentabilité de ce sport, qui prône avant tout l’effort, l’endurance et la patience, tout en s’inscrivant également dans la durée. Bref des valeurs qui ne sont pas souvent recherchées dans nos sociétés modernes, contrairement à ce que pourrait faire penser ce culte du corps. 

Un regard donc bienveillant, très respectueux et intéressant, qui lève quelque peu le voile sur une pratique sportive particulière, même si plusieurs questions restent en suspens. Ceci dit, ce film n’est pas un documentaire non plus, tout en ayant le mérite d’aborder la vie de gens ordinaires qui ont développé un corps extraordinaire. Un film dont l’intérêt se situe plus au niveau de la toile de fond, originale et méconnue, que dans l’intrigue proprement dite, plus conventionnelle et sans véritable surprise. Notons enfin l’excellence du jeu d’actrice de Marina Foïs et la fin du film, qui ne manque pas d’humour. 



Réalisateur : Roschdy Zem
Acteurs : Francois Yolin Gauvin, Marina Foïs, Vincent Rottiers, Roschdy Zem
Origine : France
Genre : Drame P
Année de production : 2014
Date de sortie en Belgique : 01/10/2014
Durée : 1h40

jeudi 26 février 2015

Le peintre Akseli Gallen-Kallela

Akseli Gallen-Kallela (Finlande, 1865 -  Suède, 1931) est l'un des artistes finlandais les plus connus internationalement.











 



mercredi 25 février 2015

Le manteau de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg


Le jeune fonctionnaire Akaki Akakievitch Bachmatchkine, peu habile, gauche, timide et sujet aux moqueries de son entourage, n’accomplit que des tâches répétitives et ennuyeuses.  Jusqu’au jour où il rencontre une belle dame sur la Perspective Nevskii. Occupant toutes ses pensées, il subira une désillusion amère lorsqu’il découvrira que la dame en question est de petite vertu. Les années passent, monotones et insipides, et il se rend compte un bon jour que son vieux manteau est devenu tout usé. Désormais une nouvelle quête s’offre à lui : se confectionner un nouveau manteau qu’il fantasme comme jamais. Mais une cruelle désillusion l’attend une nouvelle fois…

Les réalisateurs russes Grigori Kozintsev (Kiev, 1905 – Leningrad, 1973) et Leonid Trauberg (Odesssa, 1902 – Moscou, 1990) fondèrent le collectif « La Fabrique de l’Acteur Excentrique », créé dans le but d’anéantir l’art bourgeois en privilégiant les arts folkloriques non académiques, comme le cabaret ou le cirque, et dans lesquels les acteurs développeraient un jeu caricatural se rapprochant de celui du clown ou de Guignol, tout en y incluant la pantomime.

Le manteau de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg est une comédie à la manière de Gogol, étant librement inspirée par la nouvelle homonyme de l’écrivain, qui transforme le manteau en objet fétichiste par excellence. Il faut bien avouer que le scénario brille avant tout pas sa confusion tant le spectateur a bien du mal à s’y retrouver dans la première partie du film. Trop dispersé, saupoudré d’autres références de l’écrivain dont on se demande bien ce que cela vient faire dans cette histoire (comme une affaire de corruption dont on ne comprend ni les tenants ni les aboutissants), le film déroute également par le jeu outrancier et grotesque des acteurs. Reste les décors et l’éclairage, les jeux d’ombres et les pantomimes, donnant à l’ensemble une tonalité très proche de l’expressionnisme allemand. Un film vraiment très curieux qui m’a laissée perplexe mais qui vaut le détour pour sa réalisation.



Titre original : Shinel
Réalisateurs : Grigori Kozintsev Leonid Trauberg
Acteurs : Emil Gal, Sergei Gerasimov, Andrei Kapler
Origine : URSS
Année de production : 1926
Durée : 1h15


mardi 24 février 2015

Une Merveilleuse Histoire du Temps de James Marsh


Brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, Stephen Hawking rencontre sur le campus une jeune étudiante en art. S’il incarne la science par excellence, le fait que Jane Wilde soit profondément croyante ne constituera pas pour autant une barrière à la formation du couple. A peine âgé d’une vingtaine d’années et encore aux études, il se heurte à un diagnostic sans appel des médecins : Stephen souffre de la sclérose latérale amyotrophique, plus communément appelée maladie de Charcot, une maladie dégénérative qui s’attaque progressivement aux membres, à la motricité et l’élocution. Si la médecine ne lui donne qu’une espérance de vie de deux ans à peine (rappelons tout de même que Stephen Hawking a aujourd’hui 73 ans), Jane Wilde n’entend pas délaisser pour autant son fiancé et décide de l’épouser pour l’épauler au maximum dans cette lutte contre le temps et la maladie.

Le scénario du film est l’adaptation de l’autobiographie de Jane Wilde, l’ex-épouse de Stephen Hawking. S’il aborde quelques questions métaphysiques touchant à l’univers, le sujet est avant tout l’histoire d’amour entre les deux époux, avec tout ce que cela implique de courage, d’abnégation et le sens du sacrifice. Il évoque également la famille (puisqu’ils auront trois enfants) et l’évolution de la maladie, suivie de près par l’évolution des sentiments du couple, où la maladie finit par peser lourdement sur les épaules de l’épouse, qui finit par tomber sous le charme d’un homme d’église. Et on se rend compte finalement que Stephen Hawking était un homme aussi étonnant sur le plan professionnel (il développera ses théories depuis un fauteuil roulant en s’exprimant via une voie synthétique) que sur le plan privé, puisqu’il quittera finalement son épouse pour convoler avec son infirmière !

Un film qui avait tout d’un biopic académique mais qui se révèle moins formaliste qu’on ne le pensait, tant les personnages ne sont pas vraiment épargnés. Un film qui m’a laissée sur un sentiment de tristesse et de malaise. Bien évidemment, la dégénérescence du corps n’est déjà pas en soi un sujet facile mais c’est surtout l’évolution du couple qui m’a attristée, tant j’ai eu l’impression qu’ils étaient passés à côté du bonheur, pourtant à portée de main à un moment donné. Evidemment, un couple à trois, deux hommes dont un homme d’église, un handicapé et une femme, ça passe mal dans notre culture. Et pourtant, je pense vraiment qu’ils auraient pu former une famille heureuse pour peu qu’ils arrivaient à dépasser les conventions sociales. Car il n’y a finalement pas de règles toutes faites pour être heureux.

On retient bien sûr la performance de l’acteur Eddie Reydmane (qui a reçu de nombreux prix, dont l’Oscar pour le meilleur acteur), mais qui ne fait pas pour autant oublier l’excellente prestation de l’actrice Felicity Jones.

L'avis du cinéphile m'était conté.


Titre original: The Theory of Everything
Réalisateur: James Marsh
Acteurs: Emily Watson, Felicity Jones, Eddie Redmayne
Origine: Royaume-Uni
Date de sortie en Belgique : 21/01/2015
Durée: 2h03


Note : 3 ½ sur 5

lundi 23 février 2015

Palmarès de la 87e cérémonie des Oscars



* Meilleur film

Birdman
American Sniper
Boyhood
The Grand Budapest Hotel
The Imitation Game
The Theory of Everything
Whiplash




* Meilleur réalisateur 

Alejandro González Iñárritu pour Birdman
Richard Linklater pour Boyhood
Bennett Miller pour Foxcatcher
Wes Anderson pour The Grand Budapest Hotel
Morten Tyldum pour The Imitation Game  




* Meilleur acteur

Eddie Redmayne pour The Theory of Everything
Steve Carell pour Foxcatcher
Bradley Cooper pour American Sniper
Benedict Cumberbatch The Imitation Game
Michael Keaton pour le rôle Birdman







* Meilleure actrice

Julianne Moore pour Still Alice
Marion Cotillard pour Deux jours, une nuit
Felicity Jones pour The Theory of Everything
Rosamund Pike pour Gone Girl
Reese Witherspoon pour Wild




* Meilleur acteur dans un second rôle

J. K. Simmons pour Whiplash
Robert Duvall pour The Judge
Ethan Hawke pour Boyhood
Edward Norton pour Birdman
Mark Ruffalo pour Foxcatcher





* Meilleure actrice dans un second rôle

Patricia Arquette pour Boyhood
Laura Dern pour Wild
Keira Knightley The Imitation Game
Emma Stone pour Birdman
Meryl Streep pour Into the Woods




* Meilleur film en langue étrangère

Ida de Paweł Pawlikowski - Pologne
Léviathan de Andreï Zviaguintsev - Russie
Les Mandarines de Zaza Urushadze - Estonie
Timbuktu de Abderrahmane Sissako - Mauritanie
Relatos salvajes de Damián Szifrón - Argentine








* Meilleur scénario original

Birdman – Alejandro González Iñárritu, Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris et Armando Bo
Boyhood – Richard Linklater
Foxcatcher – E. Max Frye et Dan Futterman
The Grand Budapest Hotel – Wes Anderson
Night Call (Nightcrawler) – Dan Gilroy


* Meilleur scénario adapté

The Imitation Game – Graham Moore
American Sniper – Jason Dean Hall
Inherent Vice – Paul Thomas Anderson
The Theory of Everything – Anthony McCarten
Whiplash – Damien Chazelle




* Meilleurs décors

The Grand Budapest Hotel – Adam Stockhausen et Anna Pinnock
The Imitation Game – Maria Djurkovic et Tatiana Macdonald
Interstellar – Nathan Crowley et Gary Fettis
Into the Woods – Dennis Gassner et Anna Pinnock
Mr. Turner – Suzie Davies et Charlotte Watts




* Meilleure photographie

Emmanuel Lubezki pour Birdman
Robert Yeoman pour The Grand Budapest Hotel
Łukasz Żal et Ryszard Lenczewski pour Ida
Dick Pope pour Mr. Turner
Roger Deakins pour Unbroken



* Meilleur montage

Whiplash – Tom Cross
American Sniper – Joel Cox et Gary D. Roach
Boyhood – Sandra Adair
The Grand Budapest Hotel – Barney Pilling
The Imitation Game – William Goldenberg



* Meilleurs effets visuels

Interstellar
Captain America: The Winter Soldier
Dawn of the Planet of the Apes
Guardians of the Galaxy
X-Men: Days of Future Past







* Meilleur film d'animation

Les Nouveaux Héros (Big Hero 6)
Les Boxtrolls (The Boxtrolls)
Le Chant de la mer (Song of the Sea)
Le Conte de la princesse Kaguya
Dragons 2 (How to Train Your Dragon 2)







* Meilleure musique du film : Alexandre Desplat pour The Grand Budapest Hotel
* Meilleure chanson originale : John Stephens et Lonnie Lynn pour la chanson Glory du film Selma de
* Meilleurs costumes : Milena Canonero pour The Grand Budapest Hotel
* Meilleurs maquillages et coiffures : Frances Hannon et Mark Coulier pour The Grand Budapest Hotel
* Meilleur mixage sonore : Craig Mann, Ben Wilkins and Thomas Curley pour Whiplash
* Meilleur montage sonore : Alan Robert Murray et Bub Asman pour American Sniper
* Meilleur montage : Tom Cross pour Whiplash
* Meilleur documentaire : Citizenfour de Laura Poitras
* Meilleur court métrage d’animation : Festin
* Meilleur court métrage de fiction : The Phone Call – Mat Kirkby et James Lucas

Les liens renvoient vers les films chroniqués sur mon blog.


dimanche 22 février 2015

Les Arméniens, images d'un destin (exposition)

Cette année 2015 sera l'année de la commémoration de  la diaspora arménienne à travers le monde, mais également la commémoration du génocide arménien, le premier génocide du XXe siècle dans lequel plus d'un million d'Arméniens ont été massacrés par le gouvernement jeune-turc ottoman.

A cette occasion, le Musée de la photographie de Charleroi expose, non pas des images du massacre, mais plutôt des photographies montrant des femmes, des enfants ou des musiciens en tenues traditionnelles.  Des moments paisibles avant le génocide, mais aussi des photographies de ruines, de déportés et d'orphelins dans les centres de réfugiés d’Alep ou de Beyrouth.  Ces photos ont été collectées par des missionnaires jésuites présents dans cette partie du monde dès 1881 ou prises directement par eux, comme Antoine Poidebard (1878-1955) ou Guillaume de Jerphanion (1877-1948).  Près d'une centaine de photographies pour découvrir un peuple, sorties pour la première fois des collections de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.

Deux petits écoliers arméniens de Tokat

Un cireur de bottes avec deux hommes @Guillaume de Jerphanion


Musiciens

Le gros bourg arménien de Hadjine (Cilicie)


Le quartier arménien d’Adana incendié lors des massacres de 1909

Orphelins arméniens de Tarsus (Tarse) après les massacres d’Adana en 1909



Les Arméniens
IMAGES D’UN DESTIN 1906-1939
13.12.14 > 17.05.15
Musée de la Photographie