dimanche 23 septembre 2012

Les Harmonies Werckmeister de Béla Tarr


Synopsis
 
Quelque part en Hongrie... Le pays est en proie au désordre, des gangs errent dans la capitale, une catastrophe effrayante s'annonce. Valushka, postier à ses heures, visionnaire simple, est le défenseur d'une utopie obstinée : il continue à s'extasier sur le miracle de la création pour se battre contre l'obscurantisme....
 
János Valuska (Lars Rudolph), illuminé un peu poète, est le témoin bien involontaire de la dégénérescence d’une petite ville hongroise. Passeur entre deux mondes, visionnaire ayant foi à la puissance créatrice de Dieu, amateur du cosmos et de l’harmonie, János est celui qui voit, qui entend, qui veille sur les hommes. Ce qui ne l’empêchera nullement d’être à son tour victime de la force destructrice du chaos organisé en ville.
 
Béla Tarr offre un film tout en contraste : nous passons alternativement de l’ombre à la lumière, de l’harmonie au chaos, de la puissance créatrice aux forces de destruction. Film sur la solitude, la résistance, l’arbitraire, la perte de l’innocence et la perte d’identité mais aussi sur le pouvoir d’un seul sur la masse (l’influence du fameux prince du cirque itinérant et la brutalité de la foule armée de gourdins dans le saccage d’un hôpital ne sont pas sans rappeler la dictature de l’Europe de l’Est). 


Les Harmonies Werckmeister a tout de la fable philosophique à portée universelle même si bien peu accessible et d’une grande lenteur (ah ces fameux plans-séquences). Je retiens surtout de ce film certaines scènes à l’esthétisme splendide dans le clair-obscur témoignant d’une belle maîtrise technique du réalisateur.  





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