samedi 16 mai 2009

La femme dans le frigo de Gunnar Staalesen

Le polar venu du froid ayant le vent en poupe, et après avoir apprécié les auteurs islandais Arnaldur Indriðason et Arni Thorarinsson sans oublier l’auteur suédois Stieg Larsson et sa désormais très célèbre trilogie « Millénium », j’avais envie de me frotter un peu à un autre auteur de polar nordique, plus précisément le norvégien Gunnar Staalesen.

Gunnar Staalesen se lance dans le roman policier en créant en 1975 le détective privé Varg Veum, homme solitaire connaissant des problèmes d’alcool et explorant à l’occasion de ses enquêtes les plaies et vices de la société norvégienne. Bref, un héros sans grande originalité qui respecte assez bien les règles du genre, tout en permettant à l’auteur de donner une vision réaliste de la société norvégienne en allant plus loin que les images d’Épinal que nous pouvons avoir du célèbre modèle social scandinave.

« La Femme dans le frigo », écrit en 1981 et publié pour la première fois en France aux éditions Gaïa en 2003, est le quatrième volume de la série des Varg Veum, après « Le loup dans la bergerie », « Pour le meilleur et pour le pire», et « La Belle dormit cent ans ».

Un jeune homme a disparu. Employé sur les plates-formes pétrolières du port norvégien de Stavanger, il n’a plus donné signe de vie à sa mère, une femme âgée d'une soixantaine d'années,  depuis son retour à la terre ferme . Le détective privé Varg Veum, engagé par cette femme qui s’inquiète de ce long silence et qui n’arrive plus à joindre son fils depuis lors, part enquêter dans cette ville étrange transformée par l'or noir. Un garçon sans histoires. La logeuse confirme. L'appartement est vide. Aucune trace de désordre. A un détail près : dans le frigo, le corps sans tête d'une femme...

Que dire sur ce roman ? Gunnar Staalesen a une plume honnête mais cela n’a pas suffit à me convaincre totalement. L’intrigue n’est pas follement originale et le propos guère plus (la ville qui se dégrade depuis l’exploitation de son or noir et dans laquelle le progrès et la croissance vont de pair avec l’augmentation de la criminalité en tous genres, ce n’est tout de même pas très novateur). Soulignons tout de même que l’écriture de ce roman n’est pas toute récente, puisqu’elle date de 1981 ! Il est bien possible que le propos et l’intrigue faisaient preuve de plus d’originalité à cette époque alors qu’il donne une impression de déjà vu à l’heure actuelle. Il ne reste que ce roman si lit facilement sans trop de mauvaises surprises non plus.
Dommage qu’il y ait un si grand décalage entre les parutions originales de la série des Varg Veum et celles traduites en français car j’aurais bien volontiers essayé de me procurer un de ses derniers romans pour ne pas rester sur cette impression mitigée et constater par moi-même le parcours suivit par l’auteur depuis lors.


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