jeudi 9 avril 2009

L'homme qui marchait sur la Lune de Howard McCord

Quatrième de couverture
 
Qui est William Gasper, cet homme qui depuis cinq ans arpente inlassablement la Lune, une “montagne de nulle part” en plein cœur du Nevada ? De ce marcheur solitaire, nul ne sait rien. Est-il un ascète, un promeneur mystique, un fugitif ? Tandis qu’il poursuit son ascension, ponctuée de souvenirs réels ou imaginaires, son passé s’éclaire peu à peu : ancien tueur professionnel pour le compte de l’armée américaine, il s’est fait de nombreux ennemis. Parmi lesquels, peut-être, cet homme qui le suit sur la Lune ? Entre Gasper et son poursuivant s’engage alors un jeu du chat et de la souris. D’une tension narrative extrême jusqu’à sa fin inattendue, L'homme qui marchait sur la Lune est un roman étonnant et inclassable qui, depuis sa parution aux États-Unis, est devenu un authentique livre culte. 

On compare souvent Howard McCord à Cormac McCarthy. Ayant dévoré son roman « La route », je pensais tout naturellement que j’allais facilement me laisser séduire par Howard McCord. Et bien ce ne fut pas aussi simple que cela. Sachez qu’on peut apprécier l’un sans forcément succomber à l’autre. En tout cas, je ne me suis pas retrouvée dans les descriptions dithyrambiques de nombreux lecteurs et critiques littéraires. 

L’écriture est efficace mais cela ne m’a pas empêchée de rester en marge tout au long du récit, n’ayant jamais pu me projeter dans ce roman. Est-ce dû à l’extrême froideur de personnage principal William Gasper ? A l’âpreté des paysages ? Au mélange des genres (description de la nature, méditation, conte philosophique, mysticisme, onirisme, traque, survie en milieu hostile…) ? Je ne saurais dire si ce n’est que je me suis vite ennuyée en compagnie de cet homme solitaire et misanthrope - ancien tueur de l’armée américaine - qui arpente régulièrement une montagne perdue en plein cœur du Nevada, à l’abri du regard des hommes. 

Beaucoup de lecteurs y ont vu un hymne à la nature sauvage. Pourquoi pas, même si je préfère les romans de Jim Harrison dans ce cas de figure. Quant à l’écriture poétique, je préfère nettement la plume de John Burnside à celle de Howard McCord. 

Enfin bref, « L'homme qui marchait sur la Lune » n’a pas soulevé mon enthousiasme malgré ses qualités indéniables et son originalité… peut-être pas lu au bon moment ? Ou trop cérébral pour moi ? Je pense également que j’ai beaucoup de mal avec les héros insaisissables et complètement hermétiques à toute interprétation ou tentative de compréhension, du coup, je reste totalement en « dehors ». Mais cette explication ne me satisfait qu’à moitié : les nouvelles de Kafka par exemple me sont tout aussi impénétrables, ce qui ne m’empêche aucunement d’apprécier grandement ses récits ! Décidément, les raisons qui font que ce roman ne m’a pas enthousiasmé plus que cela restent aussi insondables que son protagoniste principal ! 


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