mardi 31 janvier 2017

Bilan du mois de janvier 2017

Cinéma


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Manchester by the Sea (2017) de Kenneth Lonergan  
La La Land (2017) de Damien Chazelle  
Nocturnal Animals (2017) de Tom Ford
Neruda (2017) de Pablo Larraín
Baccalauréat (2016) de Cristian Mungiu
Quelques minutes après minuit (A Monster Calls, 2017) de Juan Antonio Bayona 


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Brimstone (2017) de Martin Koolhoven


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Dalida (2017) de Lisa Azuelos



Vu à la télévision, VOD, DVD...

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Ma Loute (2016) de Bruno Dumont
Coming Home (Gui Lai, 2014) de Zhang Yimou
L'Île (Ostrov, 2006) de Pavel Lounguine

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Le Fils de Jean (2016) de  Philippe Lioret
Love & Mercy (2015) de Bill Pohlad

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Le petit roi (1933) de Julien Duvivier

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Rester vertical (2016) d'Alain Guiraudie 
Victoria (2016) de Justine Triet


Du côté du documentaire et série :

Cycle "L'année russe, l'année rouge"
Dostoïevski (série en 7 épisodes)  **
Piégés par Staline



Lectures


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Bird Box (Livre de Poche, 2015) de Josh Malerman
Contre-histoire de la philosophie, tome 1 : Les Sagesses antiques (Grasset & Fasquelle, 2006) de Michel Onfray


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L’homme de la montagne (10/18, 2015) de Joyce Maynard
Le prisonnier du Caucase et autres nouvelles (Gallimard, 2005) de Vladimir Semenovitch Makanine 
La mort d’Achille (10/18, 2004) de Boris Akounine


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Azazel (10/18, 2015) de Boris Akounine
Les enfants vert (La Contre Allée, 2016) d'Olga Tokarczuk



BD


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Ce n'est pas toi que j'attendais (Delcourt, 2014) de Fabien Toulmé
Les sous-sols du révolu : extraits du journal d'un expert (Futuropolis, 2006) de Marc-Antoine Mathieu 
Le monde d'Aïcha (Futuropolis, 2014) de Ugo Bertotti 


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Le testament de William S. (Blake Mortimer, 2016) de  Yves Sente et André Juillard


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Leonardo Da Vinci (Joker, 2016) de Bernard-C Swysen
Les gardiens du Louvre (Futuropolis, 2014) de Jirô Taniguchi


lundi 30 janvier 2017

Petit hommage en passant, Sigourney Weaver


Oh qu'elle était jeune.  Ah qu'elle était belle.  Et elle l'est toujours d'ailleurs ! Petit hommage en passant à la grande (dans tous les sens du terme) Sigourney Weaver, que j'ai vu dernièrement au cinéma dans le film Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona. Et que j'ai eu le plaisir de la revoir à  la télé dans Alien, la résurrection de Jean-Pierre Jeunet, qui nous en dit quelques mots : "Sigourney est très pro, mais possède un fort caractère.  Elle pouvait foutre une tension incroyable sur le plateau.  Si j'ai pu faire le film en toute liberté, c'est surtout grâce à elle. Elle m'a toujours défendu face aux producteurs".


Allez, on va se faire plaisir et revoir la séquence "Give me the ball".  J'adore toujours autant :)

dimanche 29 janvier 2017

La La Land de Damien Chazelle

La La Land de Damien Chazelle
Avec Emma Stone, Ryan Gosling, J.K. Simmons, Finn Wittrock, Rosemarie DeWitt, John Legend 
États-Unis, Date de sortie 25 janvier 2017


Synopsis

Au coeur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent... Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d'Hollywood ?


Mon avis

Peut-on encore croire au rêve hollywoodien ? Si oui, quel sera le prix à payer pour essayer de maintenir cet équilibre fragile entre l'accomplissement de ses rêves, l'amour de l'art  et la réalité ?

Un très joli film, poétique, drôle, élégant et mélancolique à la fois. Mais pas si léger que cela, au point où je suis ressortie de la salle le cœur gros et les larmes au bord des yeux (euh ça, c'est juste pour la frime, car dans les faits, j'avais juste envie de me faire tout petite au fond du siège pour mieux pleurer toutes les larmes de mon corps après le générique de fin). Bon ben désolée hein, j'aurais aimé vous dire que ce film est juste délicieux, amusant, pétillant, qu'il met du baume au cœur, que les acteurs sont merveilleux, que les couleurs flashy et la musique donnent du peps et qu'on n'a pas fini d'en entendre parler. Et tout cela est vrai par ailleurs.  Mais p'tin, la fin ! Ça sent le vécu, je vous le dis. D'où cette impression que le réalisateur Damien Chazelle nous livre aussi un film très personnel, et ce malgré le genre assez codifié de la comédie musicale. Maintenant, on peut chipoter en disant que les chorégraphies sont souvent minimalistes, que les comédiens ne sont que des amateurs et que la voix ne porte pas haut. Mais on s'en fiche complètement, car l'intérêt est ailleurs.

Ode aux comédies musicales classiques, La La Land de Damien Chazelle apporte également ce "petit quelque chose en plus", notamment dans sa toute dernière partie, qui se révèle bouleversante. Ce mélange de fantaisies et de légèretés, mais aussi de réalités et d'émotions vraies en font un film à voir, bien évidemment !



samedi 28 janvier 2017

Muse - Feeling Good

Pour bien commencer le week-end !



Birds flying high you know how I feel
Sun in the sky you know how I feel
Reeds driftin' on by you know how I feel
It's a new dawn
It's a new day
It's a new life
For me
And I'm feeling good

vendredi 27 janvier 2017

Le peintre surréaliste russe Boris Indrikov

Boris Indrikov est né en 1969 à Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg) en Russie. Il a travaillé comme illustrateur pour le magazine de vulgarisation scientifique "Chemistry and Life". En 1994, il commence sa carrière comme peintre indépendant. Il est membre de la Fédération internationale des artistes de l'UNESCO.  La plupart de ses œuvres sont monochromes en couleurs terre. On peut trouver de multiples influences, comme la culture orientale, mais aussi l'art celtique ou l'art nouveau. Le monde minéral, végétal, animal et humain s'interpénètrent volontiers.











jeudi 26 janvier 2017

Nocturnal Animals de Tom Ford

Nocturnal Animals de Tom Ford
Avec Amy Adams, Jake Gyllenhaal, Michael Shannon
États-Unis,  Date de sortie 11/01/2017


Synopsis

Susan, galeriste à Los Angeles, mène une vie bien rangée à la limite de la monotonie, délaissée par son époux Hutton Morrow. Jusqu’au jour où, seule à la maison, elle reçoit un livre : Nocturnal Animals, signé par son ex mari Edward Sheffield, dont elle est sans nouvelles depuis des années. Edwards s’y met en scène dans le rôle de Tony Hastings, un père de famille en proie à l’horreur sur les routes du Texas, face à Ray Marcus, un chef de gang ultraviolent et le lieutenant Bobby Andes. Ce roman, d’une violence rare, va bouleverser Susan et réveiller bien des sentiments, que la jeune femme croyait enfouis à jamais… fissurant dangereusement la surface vernie de l’existence qu’elle s’est choisie.


Mon avis

Je fais partie de ceux qui avaient déjà beaucoup aimé son premier long métrage, A Single Man, sorti en 2010.  Je ne savais rien de Tom Ford à cette époque et ne connaissais pas du tout son passé de styliste (moi et la Haute Couture… ou plutôt la Haute Couture et moi… enfin bref). Embarquement quasi immédiat (quasi, car quand même, les premières images) avec ce deuxième long métrage, aussi beau et glaçant qu’effrayant et violent, en un mot aussi angoissant que captivant. A l’image de Susan, une galeriste d’art à Los Angeles perdue dans un mariage qui ne la rend plus heureuse, nous nous retrouvons en constant déséquilibre par la mise en parallèle de trois niveaux de narration (le présent, le passé et un manuscrit), sans jamais pour autant perdre le fil de l’histoire, mais au contraire le déroulant tout à son aise pour mieux comprendre le destin de cette femme.  

Un film intelligent, cynique et brutal, qui tourne constamment autour de l’importance de faire les bons choix dans la vie, alors que nous vivons dans un monde absurde gouverné par les apparences.  Une fin sobre mais d’une efficacité redoutable dans sa démonstration : je n’oublierai pas de sitôt la dernière scène et je suis d’ailleurs ressortie de la salle assez groggy (genre, tiens, prends ça dans ta face).  La vengeance est décidément un plat qui se mange froid, et l’extrême solitude qui en résulte laisse la place à un sentiment de désolation qui continue de résonner bien après le générique de fin.

Une belle mise en scène, des excellents acteurs, une construction narrative puissante et solide, tout cela mis ensemble donne l'un des films à ne pas manquer en ce moment. 




mercredi 25 janvier 2017

En prévision de l'année Baroque 2018 et de l'année Bruegel 2019 à Anvers, en Belgique

Dulle Griet (ou Margot la folle) de Pieter Bruegel l’Ancien, vers 1562

La toile Dulle Griet (ou Margot la folle,  inspirée d'un personnage du folklore gantois) de Pieter Bruegel l’Ancien  (Musée Mayer van den Bergh à Anvers) et l’Autoportrait de Pierre Paul Rubens (Maison d'Anvers) vont être prochainement restaurés par  l'Institut royal du patrimoine artistique (IRPA), qui avait déjà rafraîchi  L'Agneau mystique des frères Van Eyck (Cathédrale Saint-Bavon à Gand).  

Le tableau de Rubens sera en 2018 l'une des pièces maîtresses de l'année Baroque à Anvers : les peintres Pierre-Paul Rubens, Antoine Van Dyck et Jacob Jordaens seront à l'honneur.  L'année baroque aura également pour ambition de connecter Rubens et ses contemporains avec les plus grands artistes belges actuels, tels que Jan Fabre, Luc Tuymans et Sidi Larbi Cherkaoui.

Le tableau de Bruegel  sera en 2019 l'attraction principale de l'année Bruegel, organisée pour les 450 années de sa disparition (le 9 septembre 1569 à Bruxelles). Dulle Griet est l'un des deux tableaux du peintre encore visibles en Flandre, avec Twaalf spreuken op borden (Douze proverbes flamands).

Pour patienter d'ici là, vous pouvez toujours voir quelques superbes toiles de  Bruegel aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles. A ce propos, je vous renvoie à Bruegel. Unseen Masterpieces, une initiative inédite qui propose à chacun de s’immerger dans les tableaux de Bruegel. Du >


 

Et pour terminer cette présentation, je vous renvoie également vers la biographie fictive de Pieter Bruegel l’Ancien, écrite par Dominique Rolin et intitulée L'enragé. Pour le résumé, les premières pages et le début de la postface : c'est ici que cela se passe. Je me souviens d'avoir trouvé cette lecture intéressante (roman lu en poche aux éditions Labor, paru le 01/01/2000). Une nouvelle édition vient de paraître.


L'Enragé par Dominique Rolin,  Postface de Ginette Michaux,  Édition Espace Nord 2017,  Première édition 1978.

mardi 24 janvier 2017

Neruda de Pablo Larraín

Neruda de Pablo Larrain
Avec Luis Gnecco, Gael García Bernal, Mercedes Morán
Chilien, Argentin, Français, Espagnol - Date de Sortie 04/01/2017


Synopsis

1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.  Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire 


Mon avis

Ce faux biopic de Neruda s’amuse à mélanger les genres avec truculence et ironie, mais aussi une certaine noirceur et pas mal d’audaces scénaristiques et cinématographiques. L’imagination et la fantaisie se confondent également avec la réalité, le tout reposant sur le ressort narratif qu’offre la relation entre deux personnages que tout oppose, mais qui composent à leur manière les deux revers de la même médaille. 

D’un côté, il y a Pablo Neruda, un homme assez mégalomaniaque et dont la préoccupation principale semble être la construction de sa propre légende de son vivant. Bref, une personnalité qui se rapproche de la figure de d’ogre, pas forcément bienveillante ni très sympathique, mais qui attire tous les regards. De l’autre, nous avons le « redoutable » (et ridicule) inspecteur Óscar Peluchonneau, un personnage sans beaucoup de relief, sans passé mais qui parvient à inventer sa propre généalogie pour se rassurer. Un homme qui n’existe qu’à travers sa quête obsessionnelle, mise au service du pouvoir en place. Un homme drôle et pathétique à la fois et qui aurait pu manquer d’épaisseur s’il n’était pas interprété par l’excellent Gael García Bernal, qui nous offre une composition d’une justesse impressionnante et totalement au diapason de son personnage. Il faut dire, un seul regard de Gael García Bernal suffit pour lui donner une certaine ampleur, qui ne cessera de s’étendre dans la dernière partie du film. Une dernière partie très étonnante puisque que le film se termine sur une sorte de western crépusculaire qu’on n’attendait pas mais qui finit par véritablement emporter le morceau, de par l’émotion qu’elle suscite. 

Ce film est finalement un bel hommage à la création en général, et à la littérature en particulier, avec ces mises en abyme et ces différents jeux de miroir.



lundi 23 janvier 2017

L'artiste peintre Nathalie Gontcharoff

Natalia Sergueïevna Gontcharova (Наталья Сергеевна Гончарова), née le 4 juin 1881 à Ladyjino  et morte le 17 octobre 1962 à Paris, est une peintre, dessinatrice et décoratrice de théâtre d'origine russe naturalisée française en 1939 sous le nom de Nathalie Gontcharoff. Elle est aussi l'arrière-petite-nièce de Natalia Nikolaïevna Gontcharova, l'épouse du poète russe Alexandre Pouchkine. Née dans une famille noble, elle fit ses études à Moscou et participa activement au renouveau esthétique, comme le cubisme, le rayonnisme, le futurisme et le néo-primitivisme.  Elle sera la compagne de Michel Larionov.


Avion sur le train, 1913

Les évangélistes (en quatre parties), 1911

Liturgie - esquisse d un costume, 1914


 


Lampe électrique, 1913



Conception pour toile de fond finale, 1926


Pour en savoir plus sur  Nathalie Gontcharoff : Natalia Gontcharova: son œuvre, entre tradition et modernité par Denise Bazetoux, Arteprint, 2011 - 435 pages.

Quatrième de couverture 

Natalia Gontcharova fait partie de ces artistes majeurs restés méconnus alors qu'ils furent à l'origine des bouleversements de l'Art contemporain et de la peinture du XXe s. Elle fut un des premiers artistes à participer à l'activité créatrice intense de Moscou pendant la décennie qui a précédé la Révolution russe. Avec Larionov, son compagnon durant toute sa vie, elle jouera un rôle de premier plan dans l'élaboration du Manifeste du Rayonnisme qui devait profondément influencer tout l'Art occidental. Étudier son oeuvre, c'est mettre en lumière son rôle dans l'évolution de l'expression picturale de l'époque en montrant à travers ses tableaux comment, partie de la tradition, elle aboutit à la modernité. Ainsi, en retraçant ce qui fut l'aventure de l'Avant-Garde et en décrivant les divers contextes dans lesquels celle-ci s'est déroulée, il devient dès lors possible de cataloguer son oeuvre. Aujourd'hui paraît le premier tome d'un catalogue raisonné qui en comportera plusieurs, dont un spécialement consacré aux travaux pour le théâtre et les ballets.