mercredi 31 août 2016

Bilan du mois d'août 2016



Films



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Toni Erdmann (2016) de Maren Ade
Poetry (Shi, 2010) de Lee Chang-Dong
La Guerre est déclarée (2010) de Valérie Donzelli
C.R.A.Z.Y. (2005) de Jean-Marc Vallée
Le Diable au corps (1947) de Claude Autant-Lara
La Griffe du passé (Out of the Past, 1947) de Jacques Tourneur
Scarface (1932) de Howard Hawks


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Folles de Joie (La Pazza Gioia, 2016) de Paolo Virzì 
La Tortue rouge (The Red Turtle, 2016) de Michael Dudok de Wit 
Conjuring 2 : Le cas Enfield (2016) de James Wan
Les Huit salopards (The Hateful Eight, 2015) de Quentin Tarantino  
Les Grandes Ondes (à l'ouest) de Lionel Baier (2013) 
The Murderer (Hwanghae, 2011) de Na Hong-jin   
The Chaser (Chugyeogja, 2008) de Na Hong-jin 
Locataires (Bin Jip, 2004) de Kim Ki-duk



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Évolution (2015) de Lucile Hadzihalilovic 
2 soeurs (Janghwa, Hongryeon, 2012) de Kim Jee-woon 
The Host (Gwoemul, 2006) de Joon-ho Bong 
Mon ange (2004) de Serge Frydman
Jugé coupable (True Crime, 1999) de Clint Eastwood  


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Je suis un cyborg (Ssa-i-bo-geu-ji-man-gwen-chan-a, 2006) de Park Chan-Wook


Romans
https://www.pocket.fr/tous-nos-livres/romans/romans-etrangers/a_la_grace_des_hommes-9782266253864-2/
http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio/Lumiere-pale-sur-les-collines
http://www.folio-lesite.fr/Catalogue/Folio/Folio/Les-Tambours-de-la-pluie


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Le fracas du temps (Mercure de France, 2016 ) de Julian Barnes 
Solomon Gursky (Éditions du Sous-sol, 2016) de Mordecai Richler
À la grâce des hommes (Pocket, 2016) de Hannah Kent
Enfant 44 (Pocket, 2009) de Tom Rob Smith
Le Palais des rêves (Le Livre de Poche, 1993) de Ismail Kadaré ❤
Les Tambours de la pluie (Folio, 1979) de Ismail Kadaré ❤


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Caïn (Points, 2012) de José Saramago
Lumière pâle sur les collines (Folio, 2009) de Kazuo Ishiguro 


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Le Prédicateur (Babel noir, 2013) de Camilla Läckberg
Cet été-là (Phébus, 2012) de William Trevor


BD
 Présentation de l'auteur chez l'éditeur
 Présentation de l'auteur chez l'éditeur
http://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums/la-princesse-des-glaces
http://www.glenatbd.com/bd/la-vierge-et-la-putain-coffret-9782344005293.htm


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Mon ami Dahmer (Éditions Ca et Là, 2013) de Derf Backderf  ❤
Les ignorants : Récit d'une initiation croisée (Futuropolis, 2011) de Étienne Davodeau ❤


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Marie Stuart (Treize étrange, 2015) de Nicolas Juncker 
La princesse des glaces (Casterman, 2013) de Léonie Bischoff et Olivier Bocquet


Cliquez sur la couverture pour accéder à la présentation de l’œuvre chez l'éditeur.

mardi 30 août 2016

L'Intime Festival, Chapitre 4 les 2, 3 et 4 septembre au Théâtre de Namur


Le festival de littérature namurois, fondé par l’acteur Benoît Poelvoorde et Chloé Colpé, se déroule comme chaque année à fin de l'été au Théâtre de Namur.

 À l’initiative de ce festival, Benoît Poelvoorde lance une invitation à chacun : se retrouver pour découvrir une sélection littéraire personnelle et singulière, pour explorer des textes avec des écrivains et des acteurs, pour découvrir les intersections avec la photographie, l’illustration, la musique  pour partager des émotions, se rencontrer.



Quelques moments forts du Festival :

Grande lecture : « Eureka Street » de Robert McLiam Wilson lu par David Murgia
Le 02 septembre 2016 à 20h30




Entretien avec Robert McLiam Wilson
Le 03 septembre 2016 à 13h30




Lecture: « Lettres à Nora » de James Joyce lu par Edouard Baer
Le 03 septembre 2016 à 13h30





Entretien : « Donc, c’est non » de Henri Michaux par Jean-Luc Outers
Le 03 septembre 2016 à 15h30
Lettres réunies, présentées et annotées par Jean-Luc Outers



Photographie : autour de Seydou Keita
Le 03 septembre 2016 à 15h45




Entretien : « Peindre, pêcher et laisser mourir » de Peter Heller
Le 03 septembre 2016 à 16h30




Le 03 septembre 2016 à 21h00




Grande lecture : « La supplication » de Svetlana Alexievitch lu par Natalie Dessay
Le 04 septembre 2016 à 12h00

Entretien avec Jens Christian Grøndahl
Le 04 septembre 2016 à 13h15




Discussion autour de la traduction avec Brice Matthieussent
Le 04 septembre 2016 à 14h30




Entretien : « L’opticien de Lampedusa » de Emma-Jane Kirby
Le 04 septembre 2016 à 14h45





Carte blanche de Benoît Peeters
Le 04 septembre 2016 à 15h00




Illustration : la bande défilée de Marietta Ren
Le 04 septembre 2016 à 16h00





Vous trouverez l'intégralité du programme en cliquant sur le lien suivant : Le programme

D'autres informations sur :

L’intime festival – Chapitre 4
Sa page Facebook 

La presse en parle :


lundi 29 août 2016

2 sœurs de Kim Jee-woon

Janghwa, Hongryeon de Kim Jee-woon
Corée du Sud, 2003
Disponible en DVD et VOD

Deux sœurs retournent au domicile familial après une longue absence et sont accueillies par leur belle-mère. Si l’aînée s’en méfie et l’évite volontairement, la plus jeune semble en avoir peur. Des fantômes et autres phénomènes inexplicables font leur apparition, alors que les relations entre les trois personnages féminins ne sont que s’envenimer, conduisant à un engrenage de haine et de violence aux conséquences forcément fatales... 

Une belle mise en scène, accompagnée d’un sens de l’esthétisme soigné et d’un décor bien utilisé pour les ressorts de l’intrigue. Mais quel scénario emberlificoté ! Car il faut savoir naviguer entre les apparitions fantomatiques, les visions cauchemardesques, les réminiscences du passé et les projections hallucinatoires pour garder le cap, vaille que vaille. Avec un peu de chance, on arrive à deviner les dessous de l’intrigue dans la toute dernière partie du film, et encore. A conseiller à ceux qui apprécient de voir et de revoir un film pour bien saisir toutes les subtilités/embrouillamini (cela dépendra du point de vue du spectateur) du scénario. Recourir sur la fin à son manuel de psychologie clinique est un atout supplémentaire pour bien s'y retrouver : inconscient, refoulement, transfert, déplacement, déni, identification projective, moi/Ca/Surmoi/Idéal du Moi, clivage, annulation rétroactive.... bref y'a de quoi s'amuser !  Nonobstant ce petit effort, c'est un bon film qui a ses qualités. Et si quelques passages demeurent malgré tout obscurs, et bien vous trouverez des explications sur internet. C'est pas beau ça ?


D'autres avis chez Christoblog et Mulder.

samedi 27 août 2016

Le fracas du temps de Julian Barnes : Extraits


Comment était-il possible de ne pas aimer Shakespeare ? Shakespeare, après tout, avait aimé la musique. Ses pièces en sont pleines, même les tragédies. Ce moment où Lear revient de sa folie au son de la musique… Et ce moment, dans Le marchand de Venise, où Shakespeare dit que l’homme qui n’aime pas la musique n’est pas digne de confiance ; qu’un tel homme serait capable d’un acte aussi vil que le meurtre ou la trahison. Alors bien sûr les tyrans détestent la musique, malgré tous leurs simulacres d’appréciation. Mais ils détestent encore plus la poésie. Il aurait aimé être là le jour où, lors de cette lecture publique de leurs œuvres par des poètes de Leningrad, voyant Anna Akhmatova monter sur scène, tout le public s’était instinctivement levé pour l’applaudir. Un geste qui avait incité Staline à demander furieusement qui avait organisé cette ovation debout. Mais, plus encore que la poésie, les tyrans détestent et craignent le théâtre. Shakespeare tendait un miroir à la nature, et qui pouvait supporter d’y voir son propre reflet ? C’est pourquoi Hamlet avait été longtemps interdit ; Staline détestait cette pièce presque autant que Macbeth.

Chostakovitch signant le livre d'or de Staline, peu après le congrès culturel
et scientifique pour la paix dans le monde de 1948 organisé à New York.
Il était l'un des membres de la délégation soviétique, à la demande de Staline

Qu'est-ce qui pourrait être opposé au fracas du temps ? Seulement cette musique qui est en vous - la musique de notre être - qui est transformée par certains en vraie musique. Laquelle, au fil des ans, si elle est assez forte et vraie et pure pour recouvrir le fracas du temps, devient le murmure de l'Histoire. C'était sa conviction.

Dmitri Chostakovitch

Lénine trouvait la musique déprimante.
Staline croyait comprendre et apprécier la musique.
Khrouchtchev méprisait la musique.
Quel est le pire pour un compositeur ?

Prokofiev, Chostakovitch and Khachaturian

Il écrivait de la musique pour ceux qui voulaient l'écouter, pour ceux qui appréciaient le mieux la musique qu'il composait, de quelque origine sociale qu'ils fussent. Il écrivait de la musique pour les oreilles qui pouvaient entendre.




Il avait versé son tribut à César, et César n'avait pas été ingrat. En tout, il s'était vu décerner six fois le prix Staline.


Le Denier de César par Titien, 1516
Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu (réponse de Jésus aux Pharisiens - Marc, XII, 13-17; Matthieu, XXII,21; Luc, XX, 25)

« A qui l'art appartient-il ? »

[...] Ne pas pouvoir répondre à la question était la réponse correcte.   Parce que la musique, en définitive, appartient à la musique. C'était tout ce qu'on pouvait dire, ou souhaiter.
 

Quatrième de couverture

On a beaucoup critiqué les artistes qui ont choisi de cautionner le régime soviétique, qui ont été des «collabos». Mais on ne doit pas oublier que Staline les surveillait de près. Vous deviez obéir, sinon… Un trait de plume du tyran suffisait à vous condamner à mort, ainsi, parfois, que toute votre famille, et à faire disparaître votre œuvre. Alors quel choix aviez-vous? Dans Le fracas du temps, Julian Barnes explore la vie et l’âme d’un très grand créateur qui s’est débattu dans le chaos de son époque, tout en essayant de ne pas renoncer à son art. Que pouvait-il faire? Et, en corollaire, qu’est-ce que moi, j’aurais fait? 

Julian Barnes vit à Londres. Auteur de quinze romans ou recueils de nouvelles, de sept essais ou récits, traduits en plus de trente langues, il a reçu le David Cohen Prize pour l’ensemble de son œuvre et le Man Booker Prize pour Une fille, qui danse.   Il est le seul écrivain étranger à avoir été couronné successivement par le Prix Médicis (Le Perroquet de Flaubert en 1986) et le Prix Femina (Love, etc. en 1992).


Le fracas du temps de Julian Barnes, traduit de l'anglais par Jean-Pierre Aoustin, Éditions Mercure de France, 8 avril 2016, 208 pages

Bibliographie sélective :



Du même auteur, à lire sur ce blog :

* Quand tout est déjà arrivé de Julian Barnes



jeudi 25 août 2016

Le photographe Bae Bien-U

Formé à la peinture traditionnelle puis au design, Bae Bien-U a appris la photographie en autodidacte. Considéré aujourd’hui comme le plus grand photographe coréen vivant, il photographie depuis plus de quarante ans des paysages naturels dans lesquels n’apparaît jamais la figure humaine. Il vit et travaille à Séoul en Corée du Sud.