jeudi 30 avril 2015

Bilan du mois d'avril 2015

Films


* * * * 
La leçon de piano (The Piano, 1993) de Jane Campion   ❤
Nous nous sommes tant aimés ! (C'eravamo tanto amati, 1974) de Ettore Scola  ❤
Une certaine rencontre (Love with the Proper Stranger, 1963) de Robert Mulligan
Freud, passions secrètes (Freud, the Secret Passion, 1962) de John Huston ❤
Lame de fond (Undercurrent, 1946) de Vincente Minnelli
La féline (Cat People, 1942) de Jacques Tourneur ❤


* * *
Tous les chats sont gris (2015) de Savina Dellicour
Suite Française (2015) de Saul Dibb
Selma (2015) de Ava DuVernay
Control (2007) de Anton Corbijn
Bonjour tristesse d'Otto Preminger
Gigi (1958) de Vincente Minnelli
Baby Doll (1956) de Elia Kazan
Un américain à Paris (An American in Paris, 1951) de Vincente Minnelli
Madame Bovary (1949) de Vincente Minnelli
Le Dahlia bleu (The Blue Dahlia, 1946) de George Marshall
L'horloge (The Clock, 1945) de Vincente Minnelli
L'inhumaine (1924) de Marcel L'Herbier


* * (*)
Dura lex (1926) de Lev Koulechov




Romans

Temps glaciaires  de Fred Vargas - 2015  ❤

Les nuits de Reykjavik de Arnaldur Indridason - 2015  * *

La rage est mon énergie de John Lydon - 2014   * * *

L'envers du monde de Thomas B. Reverdy - 2010  * * * *

Ma terre, mon île, un ange à ma table tome 1 (To the Is-Land, An Autobiography) de Janet Frame - 1982  * * * *

La prison de Georges Simenon - 1968  * * *

Maigret hésite de Georges Simenon - 1968 * * *

Il y a encore des noisetiers de Georges Simenon - 1968 * *



BD


Le sculpteur de Scott McCloud - 2015  * * * * 

Canardo : Mort sur le lac de Sokal  - 2015  * * *

Alix Senator - Les aigles de sang de Valérie Mangin et Thierry Démarez  - 2012  * *







Expositions 

FACES NOW, Portraits photographiques européens depuis 1990,  au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

FACES THEN, Portraits de la Renaissance aux Pays-Bas,  au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

Gao Xingjian. Rétrospective au Musée d'Ixelles à Bruxelles

L'art belge, entre rêves et réalités,  au Musée d'Ixelles de Bruxelles ❤




Musique : Ti:ME par MADENSUYU



MADENSUYU est un groupe rock belge, composé du duo gantois Stijn De Gezelle à la guitare et Pieterjan Vervondel à la batterie.  Un groupe à l'honneur dans la BOF de Tous les chats sont gris de Savina Dellicour,  sorti dernièrement sur nos grands écrans,  avec Bouli Lanners comme acteur principal. 

mardi 28 avril 2015

Van Gogh Museum : Arles

Début 1888, Vincent Van Gogh part pour Arles dans le midi de la France. La nature du Sud de la France l’inspire et il peindra un grand nombre de paysages, tout en voulant apporter une contribution personnelle à l’art moderne par son utilisation prononcée des couleurs. Il est à cette époque tout à fait confiant en ses capacités artistiques. Il espère la venue de divers artistes, mais seul Gauguin viendra le rejoindre. Les premiers signes de sa maladie se manifestent, une forme d’épilepsie. Mais il souffre également d’hallucinations et de troubles psychotiques. C’est au cours d’une de ses crises qu’il se coupe le lobe de l’oreille gauche. 

Vincent Van Gogh
La maison jaune de Vincent Van Gogh
Arles, 1888

 Vincent Van Gogh
Le pêcher rose de Vincent Van Gogh
Arles, 1888

Vincent Van Gogh
Champ de fleurs près d'Arles de Vincent Van Gogh
Arles, 1888

Vincent Van Gogh
La moisson de Vincent Van Gogh
Arles, 1888

Vincent Van Gogh
Les champs labourés de Vincent Van Gogh
Arles, 1888

Vincent Van Gogh
Portrait de Camille Roulin de Vincent Van Gogh
Arles, 1888

A découvrir également :

* Les années hollandaises
* Anvers et Paris

dimanche 26 avril 2015

Lame de fond Vincente Minnelli


Ann Hamilton (Katharine Hepburn) est une jeune femme indépendante et pleine d’esprit, que sa mère aimerait tant marier à un bon parti avant qu’il ne soit « trop tard ». Peu motivée et préférant travailler dans son labo en compagnie de son chien, sa rencontre avec le célèbre inventeur Alan Garroway (Robert Taylor) changera considérablement la donne. Immédiatement séduite, elle l’épouse rapidement alors qu’elle le connait à peine. Ils partiront dans un premier temps à Washington (où la jeune femme découvrira la haute société pour laquelle elle n’est pas préparée et qui la mettra très mal à l’aise, avant de s'y accommoder), pour ensuite s’installer dans la maison de son époux, en Virginie. Elle y découvrira l’existence de Michael (Robert Mitchum), le frère d’Alan, aujourd’hui disparu malgré le fait que sa présence semble toujours hanter les lieux. Michael deviendra peu à peu une obsession pour la jeune femme, d’autant plus qu’un mystère plane sur la relation entre les deux frères et qu’elle découvrira progressivement les côtés obscurs de son époux…

Après une première partie trompeuse tant le film semble s’orienter vers une comédie romantique, il prend un virage décisif dans sa deuxième partie, en empruntant plus volontiers le sentier mélodramatique  dans un climat de suspicion composé de dissimulations, d’obsessions, de jalousies et de manipulations. Et nous assistons à la transformation d’une jeune femme amoureuse, naïve et provinciale, à une jeune femme courageuse faisant preuve de discernement en appréhendant de mieux en mieux la psychologie obscure de son époux, non sans être troublée par le fantôme de son beau-frère. 

Si on peut reprocher au film quelques lenteurs, notamment dans sa première partie, l’ensemble tient très bien la route et fait passer un très agréable moment. On soulignera l’excellente interprétation de Katharine Hepburn, qui est l’atout charme du film, sans oublier le jeu affirmé de Robert Taylor. Robert Mitchum, plus jeune, semble quant à lui moins assuré mais son magnétisme attire déjà tous les regards. Ajoutons à cela une excellente photographie de Karl Freund et une magnifique 3e symphonie de Brahms et vous aurez un film considéré comme l’un des meilleurs du réalisateur au début de sa carrière. A découvrir donc. 



Titre original : Undercurrent
Réalisateur : Vincente Minnelli
Acteurs: Katharine Hepburn, Robert Taylor, Robert Mitchum
Origine : États-Unis
Année de production : 1946
Durée : 1h55


A découvrir, du même réalisateur :

•    L'horloge
•    Les Ensorcelés
•    La Vie passionnée de Vincent van Gogh



jeudi 23 avril 2015

Anne Bachelier

Née en 1949, Anne Bachelier a obtenu son diplôme des Beaux-Arts de la Seyne sur mer (Var). Elle commence sa première exposition en 1989. Ces œuvres sont essentiellement oniriques et fantastiques. 

" Il y a l' enfant que j'ai été et qui demeure, avec ses rêveries et son imaginaire Il y a ce que je vois, ce que j' entends, ce que je touche.... Il y a mes émotions, les grands bonheurs et les tristesses infinies. Les petits riens la lumière du matin à travers les arbres. Il y a tout ce qui fait ma vie, tout ceux qui sont ma vie . La fragilité de mes petites filles, lorsque je les regarde inventer leur propre univers. Mes peintures nées de tout cela et de mille autres choses encore, en sont les rêves éveillés. "
@Anne Bachelier


@Anne Bachelier

@Anne Bachelier

@Anne Bachelier

@Anne Bachelier

@Anne Bachelier

@Anne Bachelier
@Anne Bachelier

mercredi 22 avril 2015

La prison de Georges Simenon

« Combien de mois, d'années, faut-il pour faire d'un enfant un adolescent, d'un adolescent un homme ? A quel moment peut-on affirmer que cette mutation a eu lieu ? Il n'existe pas, comme pour les études, de proclamation solennelle, pas de distribution de prix, pas de diplôme. Alain Poitaud, à trente-deux ans, ne mit que quelques heures, peut-être quelques minutes, pour cesser d'être l'homme qu'il avait été jusqu'alors et pour en devenir un autre. » 

Nous sommes le 18 octobre, à Paris. La police judiciaire annonce à Alain Poitaud, directeur de l’hebdomadaire « Toi », que sa femme vient de tirer sur sa sœur cadette. Pourquoi l’avoir tuée ? Par jalousie ? Alain avait bien été l’amant de sa belle-sœur pendant plusieurs années mais leur relation avait cessé depuis plus d’un an. Et s’il ne s’en était jamais confié à sa femme, il ne lui avait jamais caché ses nombreuses infidélités. Pour crime passionnel ? Et s’il n’avait pas été le seul homme à se partager les deux femmes ? Deux sœurs qui ne se sont jamais aimées, la cadette éprouvant depuis toujours un fort sentiment de jalousie envers son ainée. .. 

Si Simenon amorce son récit comme une enquête policière, ce n’est que pour mieux s’en détourner tant l’enjeu est ailleurs, notamment dans l’impact que cet événement majeur aura sur la vie d’Alain Poitaud. Un personnage très déplaisant et pour lequel aucune empathie n'est possible : mondain, antipathique, superficiel, cynique, coureur de jupons invétéré, bref un homme qui brille en société mais qui sonne creux. Petite anecdote en passant, ce personnage fait curieusement penser à Frédéric Beigbeder, allant jusqu’à partager la même profession de directeur d’un magazine de charme hebdomadaire (« Lui » pour Frédéric Beigbeder et « Toi » pour Alain Poitaud). Une coïncidence dans la mesure où l’écriture de ce roman précède bien évidemment l’image publique de BBD mais peut-être une source d’inspiration, dans la mesure où la création du magazine  « Lui » est, quant à elle, bien antérieure à l’écriture du roman. Un récit qui s’articule donc principalement autour d’Alain Poitaud, un personnage sans grandeur qui va se rendre compte de la vacuité de son existence et dont nous suivrons pas à pas l'action et les pensées, comme en continu.

Simenon signe ici un roman noir, repris d’ailleurs dans la catégorie des « romans durs » de l’auteur, dans la mesure où il s’affranchit des codes du polar pour mieux cerner la faiblesse de ses personnages. Des hommes terriblement seuls, creux et vides. Des hommes soumis à une sorte de fatalité et qui n’arriveront pas à surmonter la situation extrême qui se présente à eux, un événement majeur qui prendra la forme d’une rupture définitive sans aucun retour arrière possible.

Froid, glaçant et très pessimiste. 

La prison de Georges Simenon a été écrit le 12 novembre 1967 à Épalinges, dans le canton de Vaud en Suisse.  L'édition originale, dans les Presses de la Cité, date de 1968.

A découvrir également, du même auteur :

* L'Affaire Saint Fiacre
* Les Fiançailles de M. Hire
* L'ami d'enfance de Maigret
 

mardi 21 avril 2015

En cours de lecture du roman Maigret hésite de Simenon : les peintures de Marie Laurencin


«  Il entra dans la chambre, où tout était d’un rose pâle.  Les deux pièces, l’une bleue, l’autre rose, faisaient penser à un tableau de Marie Laurencin. »

Marie Laurencin (Paris, 1883 - Paris, 1956), muse  d'Apollinaire et disciple de Matisse, était un peintre  figuratif français étroitement associé à la naissance de l'art moderne.

Trois jeunes filles @Marie Laurencin, 1938

Le baiser @Marie Laurencin, vers 1927

Portrait de Madame Aitato @Marie Laurencin, 1928

La femme au turban @Marie Laurencin, 1941

Les deux espagnoles @Marie Laurencin, 1915

Femmes au chien @Marie Laurencin, vers 1924

Portrait de Mlle Chanel @Marie Laurencin
Paris, Musée de l'Orangerie - 1923

Marie Laurencin - Autoportrait, 1928

lundi 20 avril 2015

Extrait du jour, Mort sur le lac de la série Canardo de Sokal

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal


Duché du Belgambourg

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal
Ca ne va pas être possible, Monsieur.... Oui... Madame La Duchesse est souffrante.  Elle souffre d'une glossite sévère qui l'empêche de parler...  C'est très handicapant pour répondre à une entrevue avec la presse, vous en conviendrez, n'est-ce pas ?

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

Amateur d'humour noir, ne pas s'abstenir ! Le 23e album de Sokal, mettant en scène notre détective privé préféré Canardo, est assez réussi  dans le genre. On attend déjà avec impatience la suite des aventures, à paraître dans le prochain album.

Mort sur le lac  de la série Canardo @Sokal

dimanche 19 avril 2015

Dura Lex de Lev Koulechov


Nous sommes à la fin du 19e siècle, en pleine ruée vers l’or dans un endroit isolé du Klondike. Un groupe de cinq chercheurs d’or, dont un couple, découvre un bon gisement à exploiter. Souvent abusé par ses camarades et travaillant dans des conditions difficiles, l’irlandais tue deux d’entre eux dans une crise de démence. Le couple décide de le garder en otage afin qu’il soit jugé pour ses crimes. Mais l’hiver glacial se fait long, et le dégel interminable finit par les isoler totalement du reste du monde. Le couple finit par se résoudre à parodier la justice, prenant pour témoin le portrait de la jeune reine Victoria d’Angleterre (le tueur étant irlandais), avant de rendre sa sentence : ce sera la mort par pendaison. 

Ce film a été vu à la Cinematek de Bruxelles, en tant que "grand classique à voir", dans la mesure où il aurait influencé le développement du 7e art. Je ne m’y connais pas assez pour apprécier la contribution de ce film dans ce cas de figure mais je constate, après vérification, que Lev Koulechov est effectivement considéré comme un des réalisateurs ayant profondément marqué le cinéma russe. Dura Lex (selon la loi), adapté d’une nouvelle de Jack London, serait même considéré comme son chef-d’œuvre. Un film muet assez surprenant pour l'époque dans la mesure où il accorde une grande importance aux éléments naturels comme la pluie, la neige ou le dégel, donnant lieu à un sentiment de débâcle proche de la fin du monde. Des éléments naturels éprouvants pour un huis clos proche du western, dans lequel se combattent le bien (le maintien d'un semblant de civilisation) et le mal (la sauvagerie et la démence dans un contexte de délabrement et d'isolement). Lev Koulechov s’appuie également beaucoup sur l’expressivité des visages des acteurs, aux regards souvent hallucinés. La muse du réalisateur, l’actrice Aleksandra Khokhlova,  qu’il épousera en 1932, contribue grandement à cette impression d’étrangeté par sa maigreur longiligne et son visage assez singulier. Un film intéressant,  qui à défaut d'être passionnant, semble tout de même destiné à un public franchement cinéphile. 






Titre original: Po Zakonu
Réalisateur: Lev Koulechov
Acteur: Sergueï L. Komarov, Aleksandra Khokhlova
Origine: Russie
Genre: Aventure
Année de production: 1926
Durée: 1h13