lundi 1 décembre 2014

La Guerre chez Otto Dix

Otto Dix (Untermhaus, 1891 – Singen, 1969) est un peintre expressionniste allemand. Engagé en tant que volontaire dans l'artillerie de la campagne allemande pendant la première guerre mondiale, il dénoncera par la suite les atrocités de la guerre et les amères désillusions qui s'en suivront. Il se consacrera à des sujets plus religieux après avoir été exclu de l'enseignement à l'académie de Dresde, les nazis le considérant comme un peintre décadent. Il sera ensuite contraint de participer à la Seconde Guerre mondiale et sera fait prisonnier en Alsace par les Français.

« Des poux, des rats, des barbelés, des puces, des grenades, des bombes, des cavernes, des cadavres, du sang, de l’eau-de-vie, des souris, des chats, des gaz, des canons, de la crotte, des balles, des mortiers, du feu, de l’acier, voilà ce qu’est la guerre ! »

« Je n’ai pas peint d’images de guerre pour empêcher la guerre, je n’en aurais pas été capable.  Je les ai peintes pour conjurer la guerre.  Tout art est conjuration. »


Les joueurs de skat, 1920
Stuttgart, Galerie der Stadt Stuttgart

La guerre, 1929-32
Triptyque
Dresde

La guerre - Panneau central, 1929-32


Portrait d'un prisonnier de guerre, 1945
Musée Unterlinden

Assaut sous les gaz, 1924
Berlin, Deutsches Historisches Museum

Autoportrait en prisonnier de guerre, 1947
Stuttgart, Galerie der Stadt Stuttgart

Flandres, 1956
Brelin, Nationalgalerie SMPK

Tranchées, vers 1917
Collection particulière

Les invalides de guerre, 1920

Le canon, 1914
Düsseldorf, Kunstmuseum

Guerrier mourant, 1915
Schaffhouse, Museum Allerheiligen

Trou d'obus avec balle traçante, 1917
Stuttgart, Galerie der Stadt Stuttgart

Tranchées, vers 1918
Collection particulière

Tranchées, 1932
Stuttgart, Galerie der Stadt Stuttgart

A découvrir également :

* Le portrait chez Otto Dix (Part I)
* Le portrait chez Otto Dix (Part II) 
* Otto Dix, les autoportraits 


4 commentaires:

  1. Bonjour Sentinelle.

    Merci pour cette re-découverte ! Dix est trop souvent cantonné à l'illustration poussiéreuse de nos vieux livres d'histoire. Il lève le voile sur un aspect encore un peu tabou de la "Grande" guerre: dans le camp ennemi, il y avait aussi des hommes qui souffraient.

    Ce sujet (1914-1918) m'intéresse énormément, à la fois parce que j'aime l'histoire et essaye d'en retenir les leçons, mais aussi parce qu'il me relie à l'histoire de mon grand-père paternel. J'imagine qu'en Belgique aussi, le souvenir de cette boucherie doit rester vivace.

    Je te souhaite une bonne soirée.

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    1. Bonjour Martin,

      Je ne sais pas si cet aspect de la guerre du côté des allemands est un peu moins tabou chez nous mais nous avons, au cimetière de Bruxelles, un carré d'honneur militaire allemand de la Première Guerre mondiale. Je l’ai visité cette année avec un guide, qui nous a dit que la grandeur et la disposition de ce carré était vraiment exceptionnel en Europe occidentale. Je n’avais jamais rien vu de la sorte en tout cas, avec un petit temple construit à l’aide d’une très belle pierre (j’ai oublié laquelle) en provenance d’Allemagne, temple situé à proximité des pierres tombales allemandes, qui sont quant à elle très dépouillées. Si nous remontons un peu plus loin dans l’histoire, toujours au cimetière de Bruxelles, nous avons un mémorial français et un mémorial allemand des combattants de la guerre franco-prussienne de 1870, pas très loin l’un de l’autre par ailleurs. Bon, je m’arrête là car je pourrais encore en parler longtemps. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai une passion pour les cimetières mais j’aime beaucoup les visiter et je m’y rends régulièrement, avec ou sans guide.

      Sinon l’histoire m’intéresse beaucoup également, la Belgique n’ayant pas été épargnée lors de la première guerre mondiale. Citons par exemple les batailles d’Ypres, une ville connue aussi pour la première utilisation militaire du gaz moutarde contre les troupes canadiennes. J’irai un jour visiter cette ville, ses nombreux musées et sa campagne environnante, qui compte plus d’une centaine de cimetières militaires. Il faut dire que 300 000 alliés dont 250 000 soldats du Commonwealth y ont trouvé la mort. A ce sujet, j’ai lu dernièrement un roman sur ces batailles d’Ypres vues du côté des canadiens : Guerres de Timothy Findley.

      Sur ce, merci de ton passage et bonne soirée Martin :-)

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  2. Dix est un peintre qui m'a sidéré au premier regard. Je crois qu'il est un de ceux qui ont su traduire sur la toile, à l'huile ou au crayon, toute l'abomination de la Grande Guerre, à travers des visions effrayantes de tranchées mais aussi des corps mutilés. J'ai travaillé avec mes élèves surtout sur la série der Krieg dont une partie est visible à l'Historial de Péronne dans la Somme. Je découvre certains tableau dans cette galerie que je ne connaissais pas encore. Merci.

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    1. Merci à toi pour ce retour. J'avais emprunté à la bibliothèque quelques ouvrages sur Otto Dix, et j'en avais profité pour scanner quelques reproductions, certaines moins connues que d'autres. Je suis donc ravie que tu puisses découvrir par ce moyen de nouveaux tableaux car c'est aussi un peu mon objectif en procédant de la sorte ;-)

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