lundi 28 novembre 2011

Le chinois de Henning Mankell

Quatrième de couverture
 
Par un froid matin de janvier 2006, la police de Hudiksvall, dans le nord de la Suède, fait une effroyable découverte. Dix-neuf personnes ont été massacrées à l’arme blanche dans un petit village isolé. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Mais la juge de Helsingborg, Birgitta Roslin, qui s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes, est persuadée que ce crime n’est pas l’œuvre d’un fou. Elle mène une enquête parallèle à partir d’un ruban de soie rouge trouvé sur les lieux qui raconte une tout autre histoire et l’entraîne dans un voyage vers d’autres époques et d’autres continents, et surtout en Chine, cette nouvelle superpuissance en pleine expansion sur la scène mondiale. À son insu, Birgitta Roslin est prise dans l’engrenage d’une machination géopolitique qui finira par mettre sa vie en danger.
 
Malgré un début prometteur (dix-neuf membres d’une même famille massacrés à l’arme blanche dans un village isolé du nord de la Suède), les indices trouvés par la juge au début de l’enquête nous mettent rapidement la puce à l’oreille, à tel point que la recherche du coupable ne devient plus qu’un lointain prétexte sur une bonne partie du récit. Exit le thriller et le polar, place nette à l’histoire et la géopolitique. Déjà ça coince un peu, dans la mesure où ces différentes parties ne s’emboitent pas de manière très heureuse (l’alibi des meurtres s’avérant vraiment grotesque). Mais là où j’ai encore eu le plus de mal est dans la teneur du propos : attention au péril jaune, faites gaffe aux méchants chinois aux visées stratégiques et expansionnistes. Il est vrai que nous sommes bien placés pour jouer aux donneurs de leçons, ben voyons. Je me pose même la question si une certaine forme de racisme ne pointe pas le bout de son nez derrière cette mise en garde. Enfin bref, je retiens surtout de ce roman une certaine lourdeur, un manque de rythme, une intrigue décousue et invraisemblable, des propos qui me posent question quant à leur intention et le peu de suspense si ce n’est au début et à la fin (400 pages entre les deux tout de même). Moyen, sans plus. Mais mon avis ne rejoint pas du tout la majorité, alors il ne vous reste qu'à le lire pour vous faire votre propre opinion, comme toujours.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire