jeudi 29 octobre 2009

Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé

Extrait

Les vies se transforment en trajectoire. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d’une comète. C’est ainsi qu’Itxaga devint peu à peu ce qu’il est encore et que, de loin, on ne pouvait lui imaginer une autre vie que la sienne.

 
Mon avis

Véronique Ovaldé avait déjà retenu mon attention lors de la lecture de son roman Déloger l’animal, paru en 2005. Un sujet original à l’atmosphère étrange, mélancolique et onirique, le tout porté par une plume poétique et un auteur que j’allais suivre sans aucun doute. Et j'ai retrouvé avec plaisir la plume gracieuse de Véronique Ovaldé, avec cette touche originale de réalisme magique qui la distingue de la plupart des écrivains français contemporains. Avec ce roman sur la filiation et la transmission, la féminité et la maternité, la fragilité et la faiblesse des femmes mais aussi leur désir d’émancipation et leur rage de vivre malgré le poids du passé, Véronique Ovaldé m’a conquise définitivement !


Quatrième de couverture

Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Un ton d'une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C'est ce qu'il fallait pour donner à cette fable la portée d'une histoire universelle : l'histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L'histoire de l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres - qui lui sont chers.



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