mardi 29 avril 2008

Une canaille et demie de Iain Levison

Extrait

Wonder Boy, l'agent Kohl pour les autres, était un jeune homme agréable et intelligent qui allait gravir très vite des échelons de la réussite au FBI parce qu'il était doté de charme, de patience, d'un excellent C.V. et d'un pénis. Denise, à qui ne manquait qu'un seul de ces attributs pour avoir une belle carrière, savait qu'avant d'être à la retraite dans huit ans elle travaillerait pour lui. Elle se montrait donc aimable avec lui de temps en temps, les jours où elle se voyait encore agent du FBI huit ans plus tard, mais ces jours-là se faisait de plus en plus rares à mesure que les mois passaient.

Mon avis

Dans une petite ville du New Hampshire, Dixon, ex-taulard braqueur de banque en fuite et salement amoché trouve refuge chez Elias, un prof de fac. Il n'est pas bien difficile de le convaincre de garder cacher Dixon dans son sous-sol en le menaçant de dévoiler à la police la scène qu'il a surprise en cherchant refuge : le prof de fac dans son plus simple appareil avec la jeune fille mineure de ses voisins.Au-delà, des apparences, le plus abject des deux n'est pas celui qu'on croit : Dixon rêve de tranquillité dans une ferme d'élevage tandis qu'Elias écrit une thèse intitulée "Hitler avait-il raison?" afin d'obtenir un poste à Harvard.

Deux agents du FBI – un stagiaire et Denise, une femme qui a perdu depuis longtemps ses illusions dans la justice de son pays et ses possibilités d'avancement dans son travail - vont mener l'enquête. Lorsque Denise débarque chez Elias, ce dernier ne peut s'empêcher de la trouver à son goût et n'hésite pas à lui faire des avances. Dixon pourra-t-il faire confiance à ce séducteur du dimanche qui ne cache pas sa sympathie pour le IIIe Reich ?

Iain Levison excelle à nouveau pour décrire les désillusions des uns et les petites mesquineries des autres dans une Amérique bien pensante.  Toujours aussi caustique, j'ai toutefois préféré son précédent roman "Un petit boulot" à "Une canaille et demie". L'acidité dans son premier roman était jubilatoire, celle de son deuxième roman nettement plus désabusée.


Quatrième de couverture

Dans une petite ville du New Hampshire, deux hommes se font face. Dixon, l'ex-taulard braqueur de banques et Elias, le professeur fasciné par les filles en socquettes et le IIIe Reich. Un pistolet automatique les sépare.  Leur vision de la vie et des hommes aussi. Le premier rêve d'une ferme tranquille dans l'Alberta. Le second d'une ascension valorisante dans l'establishment universitaire.  Condamnés par les circonstances à cohabiter, ils se jaugent avec méfiance. D'ailleurs, à qui peut-on réellement se fier dans une Amérique régie par l'argent et le cynisme?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire