mercredi 16 avril 2008

Inishowen de Joseph O'Connor

Quatrième de couverture

Tristan et Iseut à la mode irlandaise d'aujourd'hui... Elle habite New York, vient d'apprendre qu'elle a un cancer et décide sans prévenir les siens de s'en retourner en Europe, dans l'Ile Verte où elle est née. Lui est flic à Dublin, un peu abîmé par la vie et par le whiskey, fatigué surtout de se battre contre la mafia locale, qui a résolu, il le sait, de lui faire la peau. Ces deux êtres poussés à bout vont se rencontrer par hasard, prendront la fuite ensemble et iront trouver refuge tout au nord de l'Irlande, dans les parages d'Inishowen, un lieu de beauté et de paix... où le sang coule aussi bien qu'ailleurs.

Avouons le tout de suite, je n’aurais jamais été tentée par un tel résumé si je n’appréciais pas l’auteur. Le sempiternel flic désabusé irlandais; le mari bien propre sur lui, chirurgien esthétique en Amérique et coureur de jupons invétéré ; la femme trompée atteinte d’un cancer qui veut retrouver sa mère biologique irlandaise qui l’avait abandonnée à sa naissance ; des adolescents un peu crétins mais bien gentils dans le fond ; le bon vieux copain milliardaire égocentrique et complètement disjoncté, sans oublier les habituels conflits en Irlande où l’alcool coule à flots et les petites frappes comptent les points, bref rien de nouveau sous le soleil me diriez-vous. Oui mais c’est sans compter sur Joseph O’Connor. Il arrive à nous présenter ces personnages de manière si touchante sans jamais se départir de son humour sarcastique que la sauce prend malgré tout. Ce n’est pas son meilleur roman mais j’ai passé un agréable moment de lecture.


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